Les intervenants

Jean-Philippe
Bérard

Table ronde : Des acteurs déjà engagés pour des bâtiments à faible impact sanitaire

Après avoir présidé la Fédération du Bâtiment du Maine-et-Loire durant sept ans, Jean-Philippe Bérard a pris la présidence de la Fédération Pays de la Loire en 2008. Il dirige l’entreprise de gros œuvre SCOBAT, située à Cholet. Son entreprise est agréée Pros de la performance énergétique.

www.paysdelaloire.ffbatiment.fr

Message clé :
En France, le secteur du bâtiment avait pour tradition de rester dans une certaine verticalité des différents métiers. Aujourd’hui, nous  sommes obligés de travailler en transversalité.

Dominique
Bidou

L’environnement sonore intérieur, un aspect à ne pas oublier

Ingénieur civil des mines et expert démographe. Président du Centre d’Information et de Documentation sur le Bruit (CIDB) (http://www.bruit.fr) et président d’honneur de l’association HQE, qu’il a présidée pendant 10 ans, de sa création en 1996 à 2006. Consultant sur le développement durable dans le cadre de sa société DBDD (Dominique Bidou Développement Durable). Au ministère de l’environnement, il a réalisé, en 1993, l’audit écologique du code de la construction , « le livre vert de l’écologie urbaine dans la construction et l’habitat ”. Création et direction de l’Agence de l’environnement et des nouvelles énergies d’Ile-de-France de 1993 à 1999. Auteur de deux ouvrages sur cette thématique : Tous gagnants, la dynamique du développement durable(2004) etCoup de shampoing sur le développement durable (2007) aux éditions Ibis Press. Chronique régulière sur le développement durable à l’adresse suivante : http://www.db-dd.org

Message clé : 
Le bruit est la première cause d’insatisfaction des habitants d’un immeuble. Il est corrélé avec une augmentation du risque d’hypertension artérielle et de maladies cardiovasculaires chez les personnes exposées. Les problématiques acoustiques et thermiques  doivent être traitées simultanément et mobiliser tous les acteurs de la construction, tous les professionnels de l’acoustique, de la thermique, de l’aéraulique, de l’architecture, de l’économie, de la structure…

Emmanuel
Briand

Le bâtiment dans le Plan national santé-environnement PNSE 2009-2013

Ingénieur du génie sanitaire. Chef du bureau de l’environnement intérieur, des milieux de travail et des accidents de la vie courante à la Direction générale de la santé (DGS) après avoir exercé au sein du département Développement Durable du Centre Scientifique et Technique du Bâtiment (CSTB). Il a coordonné la rédaction du guide pratique 2010 Gestion de la qualité de l’air intérieur pour les établissements recevant du public.

www.sante.gouv.fr

Message clé : 
L’impact du bâtiment sur la santé des occupants est constaté depuis des décennies, depuis la première loi de 1902 sur l’hygiène publique jusqu’au deuxième Plan national santé-environnement PNSE 2009-2013.

Emmanuelle
Brière

Renouveler l’air intérieur, une impérieuse nécessité sanitaire

Ingénieur énergétique, responsable du comité stratégique  « Ventilation et traitement d’air des bâtiments » à Uniclima (Syndicat des industries thermiques, aérauliques et frigorifiques). Ce comité regroupe les principaux fabricants d’équipements de ventilation et de traitement d’air (31 sociétés, 90 % du marché français). Représentant les fabricants auprès des Institutionnels et des instances règlementaires et de normalisation, Uniclima, organise depuis trois ans le forum Qualité d’Air sur le salon Pollutec pour sensibiliser aux risques et présenter les solutions existantes.

www.uniclima.org

Message clé :
Face à une réglementation thermique en évolution permanente, la réglementation hygiénique reste inchangée depuis mars 1982 ! Dans le logement, la diminution de la perméabilité à l’air des bâtiments ne permet pas un renouvellement de l’air intérieur suffisant pour garantir une qualité de l’air acceptable.
En outre, seulement 1 % des installations sont vérifiées à réception !
Pour ces raisons, la profession travaille à réglementer et à développer des formations filières pour des installations performantes.

Eric
Bussolino

Table ronde : Des acteurs déjà engagés pour des bâtiments à faible impact sanitaire

Ingénieur en thermique/énergétique. Travaille dans la société AIA (Architectes Ingénieurs Associés) fondée en 1971. Ce collectif d’architectes, d’ingénieurs et d’urbanistes ont pour ambition de réunir au sein d’une même structure l’ensemble des compétences nécessaires à l’exercice complet de la maîtrise d’œuvre. Eric BUSSOLINO, a exercé d’abord comme spécialiste fluides sur des grands projets hospitaliers et tertiaires et, depuis deux ans, dirige le pôle d’expertise environnementale au sein du groupe. Il a notamment élaboré le programme TEEC®, méthode de conception environnementale organisée autour de quatre thématiques (Territoire, Enveloppe, Energie, Carbone) se déclinant sur tous les projets du groupe.

www.a-i-a.fr

Message clé : 
Bien que AIA prenne en compte la thématique santé dans les établissements tertiaires, l’avancée est attentive et prudente pour plusieurs raisons. Les actualités sont très denses (arrêté d’étiquetage sanitaire des produits de construction, référentiel HQE performance, etc.). Il n’existe pas de logiciels pour intégrer la santé et anticiper. Certains industriels communiquent peu sur les impacts sanitaires de leurs produits dans les FDES.

Claire-Sophie
Coeudevez

La santé dans les labels et certifications environnementales et internationales des bâtiments

Titulaire du Master Risques en santé dans l’environnement bâti (RISEB) et d’un diplôme de recherche technologique sur la place de la santé dans plus de 50 labels et certifications environnementales des bâtiments mis en place dans le monde entier. Son ouvrage, Labels des bâtiments & santé,  préparé en collaboration avec le Dr. Suzanne Déoux sera présenté, en première, au colloqueLes défis Bâtiment & santé. Consultante en ingénierie de la santé dans le cadre bâti et urbain.

www.cscconseil.fr

Message clé : 
La fièvre des bâtiments vertueux gagne la planète. D’importantes disparités existent sur leur considération des enjeux humains. La qualité de l’air est souvent un enjeu non prioritaire. L’hygrométrie est un critère négligé. Un haut niveau de certification peut être obtenu sans que la santé soit réellement prise en compte.

Suzanne
Déoux

– Diminuer les sources de pollution de l’air intérieur :
vers des performances sanitaires des produits de construction
– Pour des bâtiments santé plus : un besoin de compétences et d’évaluations

Docteur en médecine, professeur associée à l’Université d’Angers dans le cadre du  Master «  Risques en Santé dans l’environnement bâti ». Intervenante dans de nombreuses formations des professionnels du bâtiment et de la santé. Gérante de Medieco, conseil en ingénierie de la santé dans le cadre bâti et urbain. Consultante auprès des industriels pour l’évaluation sanitaires des produits et des équipements du bâtiment.  Missions d’assistance à maîtrise d’ouvrage et à maîtrise d’œuvre pour des bâtiments à faible impact sanitaire. Auteur et co-auteur de plusieurs ouvrages dont L’Écologie, c’est la santé (1993),Habitat Qualité Santé (1997), Le Guide de l’habitat sain (2002, 2004), Bâtir éthique et responsable (2007), Bâtir pour la santé des enfants (2010).

www.medieco.info

Message clé : 
En raison de l’empreinte environnementale du bâtiment, le développement durable révolutionne le monde de la construction. L’empreinte sanitaire du bâtiment est loin d’être négligeable, mais elle est négligée ! La santé doit changer la vision de l’acte de construire et remettre l’humain au cœur des réflexions de toutes les différentes phases d’un projet, du programme à l’exploitation. La santé est l’élément de transversalité. C’est une urgence éthique et responsable de produire des bâtiments santé positive ® !

Bertrand
Dubois

Table ronde : Des acteurs déjà engagés pour des bâtiments à faible impact sanitaire

Diplômé de l’Ecole Supérieure des Sciences Commerciales d’Angers et de DESS de Management Immobilier. Depuis 2008, directeur général de LogiOuest, société anonyme d’HLM créé, il y a plus de 50 ans, pour loger des familles à revenus modestes. Son activité s’étend sur le logement social, la gestion locative, la construction et l’accession sociale à la propriété dans les Pays de la Loire et du Centre. Secrétaire général délégué du Groupe PolyLogis, principal acteur du logement social en France avec près de 60 000 logements et 1100 collaborateurs. LogiOuest, filiale du Groupe PolyLogis a été créé il y a plus de 50 ans pour loger des familles à revenus modestes. Les acteurs et décideurs de LogiOuest ont toujours été passionnés par l’innovation technologique notamment dans les politiques d’intégration urbaine de nos programmes immobiliers, le respect du principe de mixité sociale et de la diversité des implantations territoriales (mieux utiliser le foncier), les enjeux des politiques de services et de démarche qualité (satisfaction des habitants, responsabilité sociétale de l’entreprise, nouveaux enjeux environnementaux), la formation et l’intégration de son personnel.

www.logi-ouest.fr

Message clé :
La santé dans les logements sociaux ne se réduit pas à la qualité de l’air intérieur, mais concerne aussi la qualité d’usage des logements et l’amélioration des liens sociaux entre locataires : « être mieux ensemble ». Cet état d’esprit nécessite la sensibilisation des locataires pour être efficace. Mais, sensibiliser n’est pas  synonyme de changer les comportements !

Corinne
Fouquet

Table ronde : Des acteurs déjà engagés pour des bâtiments à faible impact sanitaire

Formation universitaire en aménagement du territoire. Depuis 1999, ingénieur principal à la Direction des lycées et de l’action éducative de la Région Centre. Corinne Fouquet conduit des projets transversaux dans l’acte de construire et est en charge de programmations immobilières. Dans le cadre du développement de la construction durable en maîtrise d’ouvrage, elle a jugé indispensable de s’adjoindre les compétences d’une étudiante du Master Risques en santé dans l’environnement bâti pour développer les prescriptions sanitaires et poursuivre cette démarche par l’embauche de la jeune diplômée.

www.regioncentre.fr

Message clé :
L’ingénierie de santé dans le cadre bâti et urbain a été perçue comme un besoin réel au sein de nos équipes de la Région Centre. La stagiaire du master RISEB a su intégrer ses compétences dans tous les champs d’actions du bâtiment. La Direction est convaincue de cette nouvelle stratégie et a signé un contrat de trois ans avec la jeune diplômée de l’ISSBA qui occupe un poste de chargée de programmation.

Julien
Lecouturier
Agnès
Lostis

Table ronde : Des acteurs déjà engagés pour des bâtiments à faible impact sanitaire

Directeur Développement durable Bouygues Immobilier

www.bouygues-immobilier.com

Message clé : 
Instaurer, au sein de Bouygues Immobilier, une culture autour de la relation santé-bâti a été la mission d’une stagiaire du master RISEB au cours d’une première année. Désormais, depuis son embauche, la stratégie de notre entreprise est de remettre l’humain au centre des préoccupations au lieu de construire des bâtiments ultra-performants sans y intégrer la qualité d’usage.

Maurice
Manceau

Directeur Habitat France Saint-Gobain. Vice-président du club de l’amélioration de l’habitat. Membre du bureau du comité exécutif du plan Grenelle. Rédacteur en chef du magazine « Carnet de Chantiers ». A occupé les fonctions de direction marketing, commerciale et générale aussi bien dans l’industrie que la distribution du bâtiment depuis trente ans. Très axé sur l’évolution des métiers, il travaille ardemment à donner des réponses à la formation de la filière construction, axe majeur des dix prochaines années et levier évident de la réussite du Grenelle.

Message clé :
En France, il faudra, à terme, inculquer les fondamentaux de santé dans le bâtiment aux 200 000 intervenants sur les chantiers.

Alain
Maugard

Le bâtiment, moteur de bien-être

Polytechnicien et ingénieur des Ponts et Chaussées. A eu de nombreuses fonctions au ministère de l’Équipement, au cabinet des ministres de l´Urbanisme et du Logement. Après avoir assuré la direction générale de l’Établissement public pour l’aménagement de la Défense, Alain Maugard a été président du Centre Scientifique et Technique du Bâtiment (CSTB) pendant 15 ans. Il occupe désormais les postes de Président de Qualibat (organisme de qualification et de certification des entreprises de construction) et du Comité Opérationnel « Bâtiments neufs publics et privés » du Grenelle de l’Environnement.

www.qualibat.com

Message clé : 
Pendant longtemps, ce qui comptait le plus, c’était la santé du bâtiment avant la santé de ceux qui occupent le bâtiment. Un mouvement naturel porte à penser d’abord à soi avant de penser à la planète. Créer des bâtiments où l’homme se sent bien, des lieux qui offrent des émotions, des sensations, qui apportent un bien-être, notion bien plus vaste que la prévention de maladies.
Nous ne sommes qu’au début d’une science qui monte, d’un savoir qui va s’organiser comme aujourd’hui, à ce colloque, où je vois des étudiants qui comprennent qu’il y aura pour eux de l’avenir et de l’emploi. Si la question est complexe — ce que je crois — il faudra une professionnalisation des métiers. C’est dans la conception des bâtiments que se joue l’intelligence d’approche des problèmes.

Bernard
Paule

Lumière naturelle et artificielle, des besoins à re-voir

Docteur ès Sciences EPF, architecte DPLG, Bernard Paule est spécialisé dans le contrôle et l’utilisation de la lumière naturelle dans les bâtiments. Chargé de cours à l’École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) et à l’École nationale supérieure d’architecture de Montpellier. Participe à de nombreuses formations professionnelles en Suisse et en France (HQE, Minergie). Au sein du Laboratoire des sciences de l’habitat de l’École nationale des travaux publics de l’État (ENTPE), il a participé à de nombreuses missions de conseil sur de grands projets architecturaux (Musée du Louvre, Gares TGV, etc.). A l’Université de Genève (CUEPE), mise en place de cours et de manifestations sur les savoir-faire et techniques liés à l’éclairage. Développement d’un ensemble d’outils informatiques destinés aux architectes (Leso-DIAL, DIAL-Europe) au sein du Laboratoire d’énergie solaire de l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL). Fondateur de la société ESTIA dont la vocation est de promouvoir l’innovation et la mise en œuvre des principes du développement durable dans l’environnement construit. Basée sur le campus de l’EPFL, c’est une interface active entre le monde de la recherche et les milieux professionnels. Son cœur de métier porte sur l’élaboration de concepts énergétiques performants, combinant la thermique d’été et d’hiver avec le confort lumineux.

www.estia.ch

Message clé :
Le traitement de la lumière fait intervenir les notions d’énergie, d’environnement mais aussi  de santé, ce qui en fait un véritable enjeu de développement durable.
L’ouverture doit être pensée comme un système global associant l’air (rafraîchissement, ventilation), la lumière (naturelle, artificielle) et la chaleur (perte thermique, gain solaire). Le conforts visuel et thermique sont ainsi  intimement liés.

Philippe
Pelletier

La santé dans le Grenelle de l’environnement

Avocat spécialisé en droit immobilier. Président de l’Agence nationale de l’amélioration de l’habitat (Anah) de 1998 à 2008. Actuellement, président du Comité stratégique du Plan bâtiment du Grenelle de l’environnement après avoir présidé le comité opérationnel du Grenelle de l’Environnement sur la rénovation des bâtiments existants. Parmi ses missions, il doit superviser le suivi et la mise en œuvre de la nouvelle réglementation thermique RT2012, l’évolution de l’éco-prêt à taux zéro, le soutien des initiatives visant à renforcer le financement des PME innovantes dans le secteur du bâtiment, l’émergence d’une offre globale de rénovation et la diffusion de l’innovation, le développement de la recherche et la diffusion de l’innovation, l’amélioration de la confiance entre les professionnels de la construction et les utilisateurs des
bâtiments, par la mise en cohérence de signes de qualité forts et lisibles
- le déploiement des actions sur l’ensemble du territoire, en lien avec les collectivités territoriales.

http://www.plan-batiment.legrenelle-environnement.fr

Message clé :
Le développement durable, c’est mettre l’homme au centre de l’immobilier où nous vivons et nous travaillons. Chaque fois que nous avons une décision à prendre, il faut envisager la santé des utilisateurs. Pour cela, il est à la fois nécessaire d’engager un important travail de formation de ceux qui sont chargés de réaliser, de transformer et d’assurer la maintenance des immeubles et de développer des actions d’information de ceux qui vont utiliser les locaux.

Olivier
Servant

Table ronde : Concilier la santé, les nouvelles règlementations, les nouvelles certifications, la rénovation énergétique

Directeur des marchés de Saint-Gobain Habitat France. A été chef de projet performance énergétique à la DHUP, chargé en particulier de l’élaboration du label Bâtiment à Basse Consommation et de la Réglementation Thermique 2012.

www.saint-gobain.fr

Message clé : 
Les exigences énergétiques de la RT 2012 ont un impact sur le confort visuel, la qualité de l’air intérieur et le confort hygrothermique. La surface des baies devra être supérieure ou égale à 1/6 de la surface habitable. Cet accès à la lumière naturelle permet une réduction des consommations d’énergie, l’apport d’une lumière de qualité et favorise la synchronisation des rythmes biologiques. LA RT 2012 instaure aussi l’obligation du traitement de la perméabilité à l’air des logements. Il ne faut cependant pas oublier de limiter les émissions de polluants et de renouveler l’air par une ventilation adaptée. LA RT 2012 prévoit également des mesures concernant le confort hygrothermique afin d’assurer un confort hivernal et estival.