ÉCONOMIE CIRCUL' AIR,
LA SANTÉ DANS LA BOUCLE !

Le 6 juillet 2021,
Paris - Auditorium SMABTP

Les intervenants

Marjolaine
MEYNIER-MILLEFERT

Député de l’Isère, Co-pilote du Plan de Rénovation énergétique, Présidente de l’Alliance HQE-GBC 

Titulaire d’un master de langue anglaise, littérature et civilisation étrangère ainsi que d’un master de communication des organisations, elle a d’abord été professeur d'anglais avant de faire évoluer sa carrière en créant son entreprise de conseil en stratégie de communication. A travers ce métier de consultante, elle a accompagné des TPE et des PME dans leur développement marketing et stratégique. Citoyenne engagée dans la vie associative, fondatrice puis présidente d’une Jeune chambre économique locale, Marjolaine Meynier- Millefert défend la politique, en son sens athénien : « améliorer la vie de la cité ». Passionnée par les initiatives locales et convaincue que l’énergie collective permet de déployer des solutions innovantes, Marjolaine Meynier-Millefert s’engage dans la vie publique lors des élections régionales de 2016. Elle devient conseillère régionale d’Auvergne Rhône-Alpes. En juin 2017, elle est ensuite élue députée de la 10e circonscription de l’Isère sous les couleurs de la République en Marche. Membre de la commission du développement durable, elle est nommée co-animatrice du plan de rénovation des bâtiments, aux côtés d’Alain Maugard, en décembre 2017 par les Ministres de la Transition Écologique et Solidaire et de la Cohésion des Territoires. Dernièrement, elle est désignée rapporteure de la Commission d’enquête sur l'impact économique, industriel et environnemental des énergies renouvelables, sur la transparence des financements et sur l'acceptabilité sociale des politiques de transition énergétique. Enfin, elle est responsable de texte de la commission DDAT pour la loi Energie-Climat.

Marta
DE CIDRAC

Sénatrice des Yvelines, Vice-présidente de la Commission de l’aménagement du territoire et du développement durable, Présidente du Groupe d’études Economie circulaire, Rapporteure des projets de loi relatifs à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire (AGEC) et "Climat et résilience » 

Architecte ayant créé son agence d’architecture à Saint-Germain-en-Laye. Enseignante à l’Université de Cergy-Pontoise sur les thématiques de construction.

De 2008 à 2017, Marta de Cidrac est adjointe au maire de sa commune, d’abord chargée de la vie scolaire et de la petite enfance, ensuite chargée des solidarités, du logement et de l’emploi. Elle est également élue conseillère communautaire de la Communauté d’agglomération Saint-Germain Boucles-de-Seine.

En 2017, elle est élue sénatrice des Yvelines et intègre la Commission de l'Aménagement du Territoire et du Développement Durable, ainsi que la Délégation aux Droits des Femmes. En 2019, elle est nommée rapporteure du projet de loi relatif à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire. Son travail permet de transformer profondément le texte et de l'enrichir afin de le rendre
plus ambitieux et de concrétiser les objectifs environnementaux. Ce projet de loi est d'ailleurs adopté à une quasi-unanimité au Sénat (342 voix pour contre 1). Elle devient alors la référente sur les questions d’économie circulaire et des déchets pour le Sénat et Présidente du Groupe d’études Economie circulaire.

Très impliquée sur les questions environnementales, Marta de Cidrac devient Vice-présidente de la Commission de l’aménagement du territoire et du développement en octobre 2020. En février 2021, elle rejoint le Conseil supérieur de la construction et de l'efficacité énergétique (CSCEE). En mars 2021, elle est nommée rapporteure du Projet de loi portant lutte contre le dérèglement
climatique et renforcement de la résilience face à ses effets (dit Loi Climat et Résilience).

Jean-Louis
BERGEY

Expert national économie circulaire & matières premières, ADEME. 

Après avoir débuté son parcours professionnel en 1981 dans le Gers pour la mise en place de la collecte et du traitement des ordures ménagères, il est entré à l'ADEME en 1989 où il s’est occupé de déchets au niveau national pendant 13 ans puis a intégré la Direction clients pour porter des accords-cadres avec des grandes entreprises ou fédérations professionnelles et piloté la diffusion de la méthode Bilan Carbone®. Il a été Directeur régional Aquitaine pendant 7 ans puis Directeur de la transition énergétique et de l’environnement au Conseil régional des Pays de la Loire pendant 2 ans. Depuis janvier 2019, il est expert national économie circulaire et matières premières à l’ADEME.

De l’ébriété à la sobriété

Dans le bâtiment, intégrer l’économie circulaire induit un changement de vision, de modalités de travail et d’équation économique pour les maîtres d’ouvrage et les entreprises du secteur (de l’extraction à la décoration), ce qui n’est pas sans difficulté mais qui offre de passionnantes perspectives professionnelles et humaines.

Corinne
LANGLOIS

Architecte et urbaniste en chef de l'État, Sous-directrice de l'architecture, de la qualité de la construction et du cadre de vie, Ministère de la Culture 

Diplômée de l’École d’Architecture de Paris La Villette avec les félicitations du jury et de l’École de Chaillot. Architecte libérale pendant une dizaine d’années à Blois, elle a ensuite rejoint les services déconcentrés de l’État, en Dordogne, comme ABF, puis comme responsable de l’unité territoriale du Bergeracois et enfin comme chef du service Habitat Construction.

Entre 2011 et 2018, elle est directrice générale adjointe de l’Agence d’urbanisme Bordeaux Aquitaine (a'urba) où elle travaille, en particulier, sur les thématiques habitat et production du logement, nature et ville, patrimoines, santé environnementale et ville sensible. En mars 2018, elle est nommée Sous-directrice de l'architecture, de la qualité de la construction et du cadre de vie au Ministère de la Culture.

Vision globale et approche par l’usage

Le questionnement autour des méthodes pour vérifier l’impact de certains matériaux sur la santé se pose de plus en plus dans l’enseignement et la recherche en architecture, mais il faut surtout souligner le rôle de l’architecte sur tout ce qui est immatériel et sensible. Certes, il doit respecter des normes techniques d’éclairement, de ventilation, de niveau acoustique… mais son cœur de métier n’est pas là, il consiste à créer des espaces de vie confortables, à intégrer la finalité, les usages, la qualité de vie. Sa valeur ajoutée s’exprime dans ses choix de conception, qui vont être la clé pour proposer des solutions nouvelles intégrant, dans une approche globale, non seulement la meilleure utilisation possible des composantes normées du bâtiment mais aussi toutes les dimensions sensibles : couleurs, ambiance, orientation… Le métier de l’architecte, ce n’est pas de produire le bâti en soi mais l’usage qui va en être fait au quotidien et les émotions positives qu’il va générer.

Suzanne
DÉOUX

Docteur en médecine, Professeur associé honoraire à l’Université d’Angers, conceptrice du Master RISEB Risques en santé dans l’environnement bâti, Présidente de Bâtiment Santé Plus et initiatrice du colloque Défis Bâtiment Santé, Fondatrice et consultante associée de MEDIECO Conseil & Formation 

Depuis plus de 30 ans, Suzanne DÉOUX développe une approche globale en santé environnementale centrée sur l’interaction Bâtiment & Santé avec publication de premiers ouvrages de référence l’Écologie, c’est la santé (1993), Habitat Qualité Santé (1997), Le Guide de l’habitat sain (2002, 2004), Bâtir pour la santé des enfants (2010). En 1986, elle fonde MEDIECO et crée l’Ingénierie de santé pour le bâti et l’aménagement urbain. Dans le cadre de missions d’assistance à la maîtrise d’ouvrage et à la maîtrise d’œuvre, elle participe à de  très nombreux projets afin d’améliorer la prise en compte de la santé dans l’acte de construire et d’aménager la ville. Elle accompagne les industriels pour la caractérisation sanitaire des produits de construction et des équipements. Elle joue également un rôle essentiel auprès des gestionnaires de bâtiment pour le diagnostic et la gestion de problèmes de qualité de l’air intérieur. 

Les résultats de l’enquête DIAGNOSTIC BÂTIMENT SANTÉ vu par le médecin

La prise de conscience de l’importance de la santé s’accélère enfin chez tous le protagonistes de l’acte de bâtir. L’intégration des critères sanitaires est même prioritaire pour 55 % de toutes les catégories d'acteurs à l’exception des maîtres d’ouvrage/investisseurs/foncières.  Cette préoccupation sanitaire a débuté avant 2000 pour 25 %d’entre eux et s’accélère puisque 41% des participants intègrent, depuis 2015, l’aspect santé dans tous leurs projets. La crise sanitaire née de la pandémie de COVID-19 a modifié la prise en compte de la santé dans le bâtiment. Près de 40 % des acteurs du bâtiment s’en disent convaincus. « L’effet COVID » concerne surtout 67,7 % des maîtres d’ouvrage, investisseurs et foncières, mais seulement 15,8 % des entreprises de construction, installation et maintenance. Qu’attendons-nous pour adapter nos bâtiments au risque épidémique ?

Denis
DESSUS

Architecte, Président du Conseil National de l’Ordre des Architectes 

Architecte DPLG, DEA de géographie urbaine, il crée l’agence d’architectes Denis DESSUS en 1983 à Privas et, depuis 2012, le STUDIO DESSUS en CHINE à Songjiang (Shanghai). Professeur en architecture écologique à l’université SIVA de Songjiang. Plus de cent cinquante opérations à ce jour dans tous les domaines de la construction publique : Hospitalier, Thermalisme, Gériatrie, Psychiatrie, Lycées, Ecoles, Logements sociaux, Tertiaire etc.

Architecte engagé, il développe une architecte de recherche, emblématique du mouvement du « green building », avec des réalisations exemplaires, des thermes de Neyrac en 93, le complexe omnisports de Saint Maurice l’Exil (oscar qualité ville) à l’INEED 1&3 en 2006 et 2010 ou le pavillon Rhône-Alpes à l’exposition universelle de Shanghai. Des dizaines d’opérations QEB, BBC, THPE en neuf et réhabilitation ont permis de faire avancer de nombreux concepts et d’innover dans les modes et technologies de construction. Cette approche est complétée par une réflexion sur l’usage, une recherche sur l’adaptation des environnements aux comportements.

Les résultats de l’enquête DIAGNOSTIC BÂTIMENT SANTÉ vu par l'architecte

Pour intégrer l’économie circulaire dans le bâtiment, il y a actuellement un grand besoin d’information. Parmi les familles de matériaux, les biosourcés sont actuellement les plus utilisés dans les projets par 62,5 % des répondants, tout particulièrement par les architectes (71,9 %) et les bureaux d’études environnementales (70,6 %). Leur prescription et mise en œuvre  doit tenir compte de toutes leurs caractéristiques et éviter les a priori sanitaires. 

Les matériaux écoconçus et issus du recyclage concernent un peu plus de 40 % de la globalité des acteurs. Les fabricants et distributeurs de produits de construction et d’aménagement intérieur (62 %) sont les plus immpliqués. 62 % des participants savent qu’un produit qui intègre une fraction de matière recyclée est soumis aux mêmes obligations réglementaires de qualité sanitaire qu’un produit neuf. L’intégration de matières premières secondaires doit croiser les avantages environnementaux et sanitaires.

 Le réemploi et la réutilisation sont trois fois moins utilisés que les matériaux biosourcés. Il est à noter que 18,4 % des répondants ne sont concernés par aucun de ces matériaux. Le réemploi est pour l’instant une dé-marche militante plus qu’une solution constructive généralisable. Il faut inventer le cadre économique et réglementaire pour en permettre le développement. 

Benjamin
LACLAU

Ingénieur Construction, Expert Économie Circulaire 
NOBATEK/INEF4 Institut national pour la Transition Énergétique du Bâtiment

Depuis plus de 15 ans, il s’est spécialisé sur les sujets liés à l’économie circulaire et notamment sur la matérialité des bâtiments : synergies industrielles pour la valorisation de matières premières secondaires dans les matériaux de construction, conception zéro déchet des bâtiments, logiques de réemploi. Il encadre des projets d’accompagnement technologique et de R&D à des échelles locale à européenne, participe à la création de guides nationaux/européens autour des logiques de conception circulaire du bâti. Sa participation à plusieurs projets et groupes de travaux européens sur les sujets de l’économie circulaire du bâtiment lui apporte une vision éclairée du contexte européen.

Les orientations européennes de conception circulaire des bâtiments

En réponse aux enjeux environnementaux et économiques du secteur, l’Union européenne a intégré l’économie circulaire à sa stratégie et ses dispositifs. Certains pays sont un peu plus avancés que d’autres. Plusieurs dispositifs et projets européens font référence (Pack Economie Circulaire, GreenDeal, projet BAMB, HISER, etc) permettant un changement systémique dans le secteur du bâtiment. Les principaux textes et dispositifs européens en faveur de l’économie circulaire, les tendances et les projets de référence seront rappelés.   

Sylvain
LAURENCEAU

Responsable de l’équipe Économie circulaire, DEE au CSTB 

Après une expérience professionnelle à Londres à la suite d’un double cursus ingénieur-master en économie, Sylvain a rejoint le CSTB en 2009 au sein de la Direction Économie et Sciences Humaines puis au sein de la Direction Énergie Environnement.

Il assure depuis 2020 le pilotage de l’équipe Économie Circulaire au sein de la Direction Energie Environnement du CSTB. Les développements de la thématique s’articulent autour de trois grands axes : la connaissance des flux de matière issus et à destination du bâtiment ; la valorisation de l’existant via le développement du réemploi, du recyclage et des nouveaux outils pour aller vers une déconstruction sélective ; la prise en compte des principes d’économie circulaire au stade de la conception des nouveaux produits, bâtiments, territoires ;

Les enjeux de l’économie circulaire pour le bâtiment

Le secteur du bâtiment est fortement impacté par le développement des pratiques d’économie circulaire. En particulier, les enjeux liés à la maitrise des impacts sanitaires sont particulièrement nombreux. Le développement des pratiques de réemploi et de recyclage va amener à réintégrer, dans les produits mis en œuvre actuellement, des substances utilisées il y a parfois plusieurs dizaines d’années. Les travaux du CSTB sur ce sujet seront présentés.

Patrick
RUBIN

Architecte. Atelier CANAL 

Diplômé de l’école Camondo et architecte, il a créé l’atelier d’architecture CANAL avec son frère Daniel et Annie Le Bot. Il enseigne le projet dans les écoles d’architecture depuis 1994. Nommé en 1998 à l’École d’architecture de la ville et des territoires de Marne la Vallée, il y fonde le master « Transformation des situations construites ».

Les compétences spécifiques de l’Atelier CANAL dans les projets de réhabilitation d’une nature singulière vaut à l’atelier de remporter de nombreuses consultations publiques dans le domaine de la transformation du patrimoine architectural et industriel.

Aujourd’hui, la construction neuve représente plus de la moitié des projets développés par l’agence en Île-de-France, à Bordeaux, Metz, Aix-en-Provence, Montpellier, etc. Cette double culture associant rénovation et construction, design et architecture, détail et structure, a développé une expertise singulière des systèmes construits, de leurs potentiels et de leurs limites. Par ailleurs, l’atelier a conduit et publié plusieurs investigations consacrées au micro-logement, à la réversibilité des bâtis et à la transformation des situations construites.

Retours d’expérience de réversibilité et recyclabilité des bâtiments

Dans l’ouvrage collégial Construire réversible, l’atelier d’architecture Canal s’appuie sur plusieurs principes constructifs pour mettre en œuvre la réversibilité des bâtiments. Alors que les enjeux environnementaux s’imposent aujourd’hui comme une évidence, la permanence des reconversions démontre depuis longtemps qu’un bâtiment peut avoir plusieurs vies. Canal milite pour anticiper, dès la conception d’une construction, un procédé autorisant un changement de destination sans modification de structure, avec surcoût minimum. Il est dès à présent possible de construire indifféremment et sans uniformisation des bureaux, logements ou commerces sur une même géométrie constructive. Faire converger les paramètres contradictoires de programmations monofonctionnelles est une garantie, sur le long terme, pour réaliser de multiples économies : énergies, coûts, moyens, temps, carbone. Fin 2021, c’est ce que Canal et Elithis démontreront sur les terrains de Bordeaux-Euratlantique avec le premier bâtiment-démonstrateur de réversibilité, qui bénéficiera du « permis d’innover ».

Gérard
SENIOR

AETIC Architectes, Président de Qualitel. 

Architecte engagé dans une recherche constante d’innovations relatives à la fois aux process qu’aux produits et orienté vers la recherche d’actions concrètes, réalisables financièrement et politiquement. Expert en démarche HQE, BREEAM assessor. Président de la commission AFNOR P01E “ Développement durable dans la construction ». Expert international AFNOR au CEN, et à l’ISO sur la qualité environnementale des bâtiments et le Développement Durable. Rédacteur de la série des normes françaises sur le Développement Durable et la Qualité Environnementale des Bâtiments. Référent politique Technique de l’UNSFA

Outil et normes pour concevoir des bâtiments réversibles

Changer la destination d’un immeuble de bureau en habitation, et vice versa, c’est monnaie courante à Paris, dans l’Haussmannien. Quelle est la marche à suivre dans le neuf ? À quel moment la future réversibilité d’usage se joue-t-elle ? Quels paramètres prendre en compte ? Quelles sont les options de transformation ? Quelles sont les solutions ? En outre, comment réconcilier le bénéfice de la réversibilité (qui revient au futur vendeur) et son coût (qui incombe au promoteur, au constructeur ou à l’aménageur) ?

Lucile
BERLIAT CAMARA

Présidente du Conseil de surveillance de la Base INIES, Alliance HQE-GBC 
Responsable Environnement & Santé, Groupe QUALITEL 

Diplômée de l’INSA de Lyon en Sciences et Génie des Matériaux, Lucile Berliat Camara intègre le groupe QUALITEL en tant qu’ingénieure d’études en 2012 puis prend en charge l’activité Environnement & Santé de la Direction Études et Recherche du groupe en 2016. Elle mène des programmes de recherche sur des sujets variés de qualité de l’air, biodiversité, économie circulaire, ACV du bâtiment… Ces travaux ont tous pour objectif l’amélioration de la qualité des constructions/rénovations dans un contexte d’urgence climatique, que ce soit par la démarche de certification des bâtiments (NF Habitat – NF Habitat HQE), ou encore au travers de guides opérationnels (« RADON, gérer le risque pour la construction et la rénovation des logements »), de dossiers thématiques (« Agir sur la ventilation pour un logement plus sain »), ou encore de formations destinés aux professionnels du bâtiment ou au grand public. Elle est nommée Présidente du Conseil de Surveillance de la base INIES, propriété de l’Alliance HQE-GBC, en 2019.

Économie circulaire : les apports de la base INIES et le test HQE Performance

Comment évaluer l’impact des actions réalisées en faveur de l’économie circulaire à travers d’indicateurs ? C’est tout l’objectif du test HQE Performance économie circulaire lancé en 2019 par l’Alliance HQE-GBC qui a intégré à la fois une Analyse de Cycle de Vie (ACV) et une Analyse des Flux de Matière (MFA) appliquées aux bâtiments neufs et en rénovation. Ces deux méthodes multicritères et complémentaires ont permis de s’intéresser à d’autres indicateurs environnementaux que le carbone tels que les déchets dangereux, non dangereux, l’épuisement des ressources et de construire des indicateurs de circularité des produits de construction et des équipements du bâtiment grâce aux nombreuses données disponibles dans les FDES et les PEP de la base INIES.

Dominique
COTTINEAU

Délégué général, Union des Industriels et Constructeurs Bois (UICB) 

Intervenant dans sur le périmètre du bâtiment depuis près de 30 ans, très longtemps autour du sujet énergie dans le bâtiment. Les enjeux du bas carbone rythment ses prises de positions depuis le début des années 2000. Depuis Novembre 2020, délégué général de l’Union des Industriels et Constructeurs Bois, la prise en compte du bas-carbone, de l’économie circulaire, du confort et de la santé dans l’occupation des bâtiments constituent le quotidien de ses actions

Les atouts du bois-construction

Dans la filière bois, l’éconception rime avec la préfabrication et l’industrialisation. Les déchets produits en usine sont à la fois source de valorisation énergie sur le site et une matière première secondaire pour les panneaux. D’autre part, la filière sèche limite les déchets sur les chantiers. Enfin le bois-construction présente de fortes perspectives de remploi et de réutilisation. 

Olivier
HUE

Fondateur associé et gérant de Merci René 

Après un MST d'économie et gestion, un DU de Business Management à l'Université Paris Dauphine et un Master de communication à l'European Communication School, il se dédie actuellement au développement de mobilier durable et profitable : produits ergonomiques et utiles, esthétiques et simples, pour une atmosphère de travail bénéfique. Conçus à partir de matières naturelles issues de territoires français ou de matériaux recyclés, ils sont pensés avec l'ambition de consommer moins de matière possible, pour être entretenus et réparés facilement, pour durer le plus longtemps possible. Accompagnateur bénévole et ponctuel des entrepreneurs pour accélérer leur développement et leur impact positif.

La première résidence étudiante éco-responsable de France

Ce projet est innovant à la fois par la transformation d'un bâtiment tertiaire en résidence étudiante (153 appartements), par la réutilisation d’un bâtiment pour une autre fonction et par l’équipement avec du mobilier de seconde vie de l’ensemble des logements, des parties communes et du bureau du gérant. Le Groupe des Chalets a ainsi appliquée la même philosophie de « recyclage », « continuité », « réutilisation » à la fois pour le bâtiment et le mobilier. Il a été accompagné par un « facilitateur d’environnements durables », Merci René, dont l’activité est dédiée à l’aménagement d’espaces éco-responsables pour les professionnels en s'appuyant sur une économie circulaire, locale et sociale.

Mickaël
DE CHALENDAR

Directeur Actions Régionales, Saint-Gobain Solutions France 

Lors de son Master en économie, stratégie et conduite du changement organisationnel et au cours du stage en alternance au sein d’une TPE fabricant des enduits en terre, il a découvert le monde de l’écoconstruction. Puis, il a été animateur et directeur technique du Cluster Rhône-Alpes Eco-Bâtiment, via une mission de développement économique, en accompagnant les adhérents représentant l’ensemble des acteurs de la chaîne de valeur du secteur. Depuis 2014, il a, chez Saint-Gobain, une fonction transversale de promotion, d’aide à la prescription et de création de synergies avec les 22 marques et les 13 enseignes de distribution du Groupe. Il anime depuis 2018 la communauté interne Économie Circulaire. Fédérer les acteurs pour construire et rénover des bâtiments réellement sains et performants est un challenge de plus en plus difficile à relever, notamment en vue de l’arrivée prochaine de la RE2020. Les exigences techniques sont nombreuses, mais elles doivent désormais être impérativement accompagnées d’une transparence et exactitude des données, ainsi que d’une mouvance collective pour valoriser les matériaux en fin de vie des bâtiments.

De l’écoconception au recyclage : le point sur le vitrage, la laine de verre et les plaques de plâtre 

Les problématiques industrielles liées au recyclage du vitrage, de la laine de verre et des plaques de plâtre seront évoquées ainsi que l’importance de la mise en place des filières de collecte et de valorisation en vue de la massification. Avec des exemples d’écoconception de produits telle la laine minérale biosoluble avec liant biosourcé et de classe A+ pour les émissions de polluants volatils, l’accent sera mis sur le maintien d’une bonne qualité sanitaire des produits intégrant des matières issues du recyclage mais aussi sur la démontabililité et la séparabilité des systèmes. Enfin, un système en terre crue, innovation à faible impact carbone et sanitaire, sera présenté.

Caroline
LESTOURNELLE

Déléguée générale du FILMM 

Ingénieure en physique et chimie, Présidente de la commission environnement de l’AIMCC, Présidente du comité technique de la base INIES. Après 3 ans de recherche sur la croissance de semi-conducteurs en apesanteur, Caroline Lestournelle est très vite « tombée » dans le bâtiment. Très intéressée par les bâtiments durables (dont leur très basse consommation énergétique, leurs faibles impacts environnementaux et leur bonne qualité sanitaire) elle porte la voix des produits de construction au sein de l’Alliance HQE, de la base INIES et lors des évolutions réglementaires (Etiquetage des émissions de produits de construction, Déclarations environnementales, Expérimentation E+C- et future RE 2020…).

La boucle des laines minérales

Le procédé de fabrication des laines minérales (de verre et de roche) permet la fabrication de produits isolants performants à partir de matières premières naturelles et recyclées mais également à partir de chutes de produits des chantiers de construction et de déchets récupérés lors de chantier de rénovation/déconstruction sélective. 

Le secret de la boucle fermée des laines minérales est le tri à la source. En effet, pour une qualité de produit irréprochable et une bonne efficacité du procédé de fabrication, il faut des matières premières et secondaires maitrisées. Le recyclage devient ainsi une véritable valorisation des isolants ayant fait leur temps qui repartent pour une nouvelle vie avec des performances techniques nettement améliorées pour répondre aux exigences énergétiques des bâtiments qui ont fortement évolué pour lutter contre le changement climatique et offrir un environnement sain et confortable.

Jean-Paul
OUIN

Délégué général, UNICLIMA 

Uniclima est le syndicat des industries thermiques, aérauliques et frigorifiques qui représente ses adhérents auprès des pouvoirs publics et décideurs afin de faire valoir leur point de vue, d’accompagner le développement de matériels toujours plus performants et de défendre les intérêts de la profession.

Le syndicat s’implique dans tous les dossiers dans lesquels ses adhérents peuvent avoir besoin d ‘un accompagnement particulier, d’une vision partagée sur des enjeux de la Profession. Uniclima entretient des relations durables avec tous les acteurs de son écosystème industriel (fédérations, associations filières, en France et en Europe) pour toutes ces actions d’accompagnement.

Filière CVC : retour sur une organisation récupération/recyclage déjà opérationnelle

Pour les 10 ans des Défis, Uniclima toujours fidèle à son engagement pour des bâtiments confortables et qui répondent aux besoins des occupants a choisi de faire le point sur la mise en place de la réglementation sur les déchets Électriques et Électroniques. Fort de cette première expérience, Uniclima prépare à présent la suite pour une démarche de collecte et recyclage des autres produits non DEEE, avec un réseau de partenaires.

Arnaud
HUMBERT-DROZ

Président Exécutif de Valdelia 

Ingénieur et diplômé de l’École des Métiers de l’Environnement, Arnaud Humbert-Droz a fait de la seconde vie des produits (occasion, réemploi / réutilisation, upcycling, recyclage) un de ses sujets de prédilection. Guidé par « un esprit de service », il souhaite faire du mobilier professionnel un modèle dans la création d’une boucle circulaire vertueuse. C’est tout le sens de la stratégie d’action et d’innovation de Valdelia, qui vise à faire des produits en fin de vie, les ressources de demain.

Garantir la seconde vie des produits

Valdelia, éco-organisme agréé par le Ministère de la Transition écologique, assure la collecte des déchets d’éléments d’ameublement professionnels (DEA non ménagers) et propose une solution complète de réemploi, réutilisation et recyclage du mobilier usagé auprès de tous les professionnels. En tant qu’éco-organisme, Valdelia assure le développement de dispositifs de Recherche et Développement pour garantir des techniques de recyclage qui apportent des matières premières secondaires de qualité et contrôlées pour éviter la présence de tout polluant.

Fabien
SQUINAZI

Médecin biologiste 

Ancien Directeur du Laboratoire d'hygiène de la ville de Paris,
Vice-président de la Commission spécialisée "Risques liés à l'environnement" du Haut Conseil de la santé publique, Président du groupe de travail Qualité de l'air intérieur de l'Alliance HQE GBC, Membre du Conseil scientifique de l'Observatoire de la qualité de l'air intérieur

Les eaux grises : une ressource en eau dans le bâtiment

Les eaux grises (ou eaux ménagères) sont des eaux issues des douches, des baignoires, des lavabos, des lave-linges, des éviers et des lave-vaisselles. Dans un contexte de développement durable visant notamment à épargner les ressources et à économiser l’eau ou d’évènements de stress hydrique, la réutilisation des eaux grises est souvent proposée pour réduire la consommation d’eau potable. Elle consiste à récupérer ces eaux, les collecter, puis à les utiliser après traitement. Une pratique non autorisée en France pour des usages domestiques de l’eau mais largement développée dans certains pays confrontés à des situations de pénuries d’eau douce. En février 2015, l’Anses a publié un avis sur l’analyse des risques sanitaires liés à la réutilisation d’eaux grises pour des usages domestiques. Les eaux grises contiennent des matières particulaires et organiques et sont contaminées par des micro-organismes dont des pathogènes et des contaminants physico-chimiques issus notamment du lavage des mains, des produits d’hygiène corporelle et cosmétiques, des produits d’entretien domestiques, du nettoyage des surfaces et du lavage du linge. Leur traitement, transport et stockage doivent être maîtrisés ainsi que le réseau de distribution pour protéger le réseau d’eau potable. La réutilisation des eaux grises dans le bâtiment doit être encadrée, pour des usages bien définis, avec une information des professionnels et des utilisateurs, et réservée à des zones géographiques affectées durablement et de façon répétée par des pénuries d’eau.

Mariangel
SANCHEZ

Ingénieure suivi des innovations. Agence Qualité Construction AQC 

Diplômée architecte DPLG en 2004, Mariangel Sanchez a travaillé pendant une dizaine d'années dans des agences d'architecture avant d'intégrer l'équipe de l'Agence Qualité Construction (AQC) en 2013.

Titulaire de l'Executive Master Européen Architecture et Développement Durable et du Master Risques en Santé dans l'Environnement Bâti, elle a mené une campagne de retours d'expériences ciblée sur la qualité sanitaire du bâtiment dans le cadre du Dispositif REX Bâtiments performants (Observatoire de la Qualité de la Construction). Elle occupe aujourd'hui au sein de l'AQC le poste d’ingénieure suivi des innovations et de référent technique sur les aspects sanitaires du bâtiment.

Accompagner le réemploi par des retours d’expérience : le dispositif REX Bâtiments performants

L’économie circulaire et le réemploi des produits de construction constituent un nouveau paradigme, répondant aux enjeux environnementaux et sociétaux actuels. Néanmoins, leur massification peut présenter des nouveaux risques de désordre, dont certains d’ordre sanitaire.

Une enquête menée dans le cadre du Dispositif REX Bâtiments performants a permis d’identifier les points demandant une vigilance particulière ainsi que les bonnes pratiques, afin d’accompagner les professionnelles dans la prévention de ces risques et la réussite de leurs projets.

Grégoire
SAUREL

Architecte, Directeur technique de Bellastock, spécialisé dans le réemploi des matériaux 

École nationale supérieure d’architecture Paris Belleville. Participe en 2006 à la création de Bellastock, d’abord festival d’architecture, puis société coopérative œuvrant dans les champs de l’économie circulaire et de l’urbanisme de transition. Il accompagne les maitres d'œuvre et les maitres d'ouvrage dans le développement de solutions de réemploi  Il contribue à travers des productions écrites et graphiques à la diffusion des connaissances et expériences de Bellastock dans le domaine de l’économie circulaire (programme de recherche REPAR, Métabolisme Urbain de Plaine Commune).

La fabrique du Clos : réemployer l’architecture des grands ensembles

La fabrique du Clos est un espace de vie et de production qui s'inscrit dans le projet de renouvellement urbain du Clos Saint Lazare à Stains (93). Entièrement construit et aménagé avec les ressources du quartier, ce lieu est l'origine d'une filière du réemploi d'éléments d'architecture en béton. Il est aussi un lieu de convivialité pour les habitants, de formation et sensibilisation autour des métiers du réemploi. Il est le démonstrateur qu'une autre approche du renouvellement urbain est possible et attire l'attention sur le potentiel de réemploi du béton issus de la démolition, non pas comme simple matière à recycler mais comme fragment d'architecture à sauvegarder.

Joanne
BOACHON

Directrice-Fondatrice de Mineka 

Architecte engagée dans une pratique durable et respectueuse de l’environnement, elle attache une grande importance à l’humain et son environnement. Après plusieurs années d'exercice dans différentes agences lyonnaises, elle décide de fonder Minéka face à l'absence de solutions de réemploi sur la région lyonnaise. Minéka est une structure de l'ESS qui a pour but de démocratiser le réemploi dans la construction.

Elle développe plusieurs activités : la collecte et la redistribution de matériaux à travers une plateforme physique, l'accompagnement des professionnels de l'acte de construire dans leur démarche de réemploi et la sensibilisation du grand public à la réduction des déchets et aux nouvelles manières de construire et d'habiter. Les multiples activités se nourrissent et permettent d'avoir un regard global sur toute la chaîne de valeurs afin de trouver des solutions nouvelles et pérennes à une pratique encore émergente. 

Du diagnostic Produits, Matériaux et Déchets (PMD) au réemploi

Présentation du processus visant au réemploi des matériaux, du diagnostic ressources et de sa pertinence, à sa réutilisation en usage primaire ou en réaffectation d’usage, en passant par sa dépose, sa collecte, sa revalorisation ou transformation. 

Les différents acteurs sont confrontés à des risques différents selon leurs spécificités d’intervention in situ, mais aussi en fonction de l’évolution des risques que tel matériau peut présenter dans un environnement qui devient évolutif. 

François
MAUPETIT

Chef de division Physico-Chimie : Sources et Transferts de Polluants. Direction Santé Confort. CSTB. 

François MAUPETIT est responsable de la division « Physico-Chimie : Sources et Transferts de Polluants » de la direction Santé-Confort du CSTB. Il assure des missions de recherche, d’expertise et de consultance auprès des pouvoirs publics et des industriels afin de contribuer à la diffusion des informations pertinentes sur les caractéristiques sanitaires des produits de construction, d’ameublement et autres sources polluantes des environnements intérieurs (désodorisants d’intérieur, produits d’entretien, etc.). Il est expert à l’AFNOR (commissions Air Intérieur, Substances Dangereuses Réglementées), au CEN (groupe de travail Air Intérieur, TC 351) et à la Commission Européenne (JRC Ispra, DG Entreprise). Il a activement participé aux travaux de mise en place du protocole AFSSET 2009 sur l’évaluation des émissions de COV par les matériaux de construction et de la procédure d’étiquetage réglementaire des émissions dans l’air intérieur des produits de construction et de décoration.

Les évolutions réglementaires, un moteur d’amélioration des caractéristiques sanitaires des produits de construction

Les évolutions réglementaires ont toujours représenté une amélioration des caractéristiques sanitaires des produits de construction, en interdisant ou en limitant les teneurs de certaines substances dangereuses dans ces produits ou en en limitant leur relargage dans l’air ou dans les eaux :  plomb, amiante, lindane, pentachlorophénol, créosote…

La temporalité des évolutions réglementaires est à prendre en compte dans le contexte général du développement de l’économie circulaire car il ne faut pas que des opérations de recyclage des déchets de construction ou de réemploi de certains produits plus anciens que ces interdictions d’usage se traduisent par la réintroduction de ces substances interdites dans la filière. Par ailleurs, la mise en place d’exigences réglementaires en matière de limitation des émissions de substances dangereuses dans l’air ou dans les eaux s’est traduite par l’amélioration des performances émissives des produits de construction. L’étiquetage réglementaire des émissions de polluants volatils dans l’air intérieur en vigueur depuis 2013 a ainsi encouragé les fabricants de produits de construction et de peintures à faire évoluer leurs formulations.

Dans le cas du réemploi, le bénéfice environnemental est donc à mettre en perspective avec le risque sanitaire éventuel lié à la réutilisation de produits de construction à fortes émissions dans l’air intérieur, car antérieurs à la mise en place de l’étiquetage réglementaire. Ainsi, pour concilier un bénéfice environnemental et un bon niveau de protection de la santé et du confort des travailleurs et des usagers des bâtiments, il est indispensable d'avoir une bonne connaissance de la réglementation et des dates de construction et/ou de rénovation des bâtiments utilisés comme gisements de matériaux de construction à recycler ou à réemployer.

Frédéric
DENISE

Architecte ENSAIS. Archipel Zéro 

Depuis 30 ans, en Normandie et en Région Parisienne, nombreux projets dans des projets médico-sociaux, tels que les centres de soins, les EHPAD, les crèches, qui ont pour points communs la nécessité d’une bientraitance architecturale au service de publics sensibles. Approche écologique développée sur chaque projet pour la recherche du meilleur confort pour les usagers soignants ou patients. Expériences terre et paille avec la conception et suivi de chantier d’un hôpital de jour en béton de terre. Mise en œuvre du trio « BTP : Bois, Terre, Paille » et de matériaux de réemploi dans la conception de la Ferme des Possibles à Stains.

La Ferme des possibles, une architecture économe en ressources

Ce programme d’intérêt collectif a été mené dans une démarche environnementale exemplaire. Les matériaux utilisés sont à basse énergie grise, issus du réemploi, du recyclage ou bio-sourcés : Bois-Terre-Paille ! Le bâtiment est conçu de manière bioclimatique, avec des espaces tampons, ayant un rôle thermique. Ce sont des espaces chauffés par les seuls apports solaires. Les espaces tampons (circulations en double hauteur, halls et mezzanines ouvertes sur le RDC) se distinguent par leurs façades constituées de menuiseries de réemploi. Pour éviter les surchauffes estivales, un système de ventilation naturelle, de sur-ventilation nocturne et des pare-soleils sont prévus. Un mur trombe en façade Sud participera aussi à la thermique du bâtiment.Le bâtiment abrite des locaux de production réfrigérés par une thermo-frigo pompe. Cette technologie de pointe produit du froid et rejette du chaud. On récupère donc les calories dégagées pour assurer le chauffage du bâtiment (eau chaude diffusée par des radiateurs en fonte de réemploi) et le chauffage de la serre extérieure. Une double approche lowtech/hightech !

 

Bénédicte
FIORILE

Juriste SMABTP 

Depuis 30 ans dans l'assurance construction avec des expériences professionnelles variées, actuellement chargée de mission juridique au sein de la Direction technique du groupe SMA. Impliquée dans les questions liées à l'environnement et à l'économie circulaire, elle participe au groupe de travail de la FFA sur le réemploi des matériaux de construction.

Christian
GARCIA

Directeur technique - Chef département Prévention, Risques et Expertises. SOCABAT-SMABTP 

Ingénieur Construction, diplômé de l’ENSAIS et du Centre des Hautes Études de la Construction, il a commencé sa carrière comme ingénieur structure en bureau d’études puis spécialiste en structure et en dynamique des structures à la direction technique de SOCOTEC où il a pu travailler sur de grands ouvrages de bâtiment et de génie civil (ponts, stades, IGH…) tant en France qu’à l’international. Christian GARCIA a assuré aussi la formation des élèves ingénieurs de l’ESTP pendant plus de 25 ans. Il occupe actuellement le poste de Directeur Technique au sein du GIE SOCABAT qui regroupe l’ensemble des experts construction du groupe SMA, leader de l’assurance construction. Il est actuellement très impliqué sur les questions d’économie circulaire qui représentent un enjeu certain pour le groupe SMA.

Le réemploi, risques et responsabilités : la vision de l'assureur 

Présentation des risques identifiés par l'assureur dans le processus du réemploi, de la déconstruction jusqu'à la mise en œuvre sur le chantier. Éléments de prévention des risques, analyse des responsabilités et solutions apportées par l'assurance des professionnels du bâtiment pour accompagner le réemploi de façon sécurisée. 

Philippe
ESTINGOY

Directeur général de l’Agence Qualité Construction< 

Ingénieur général des Ponts et Forêts, il a été directeur départemental des territoires pendant 12 ans avant de rejoindre l’AQC, comme directeur général, en 2013. Il est expert, invité permanent du Conseil Supérieur de la Construction et de l’Efficacité Énergétique (CSCEE), Président du comité d’orientation stratégique Construction et Urbanisme de l’AFNOR, Membre de différentes commissions et divers groupes de travail étatiques et administrateur de nombreuses instances liées à la construction. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages qui traitent de la maîtrise d’ouvrage publique et de la maîtrise d’œuvre. Il est directeur de la publication de la revue Qualité Construction et a signé des articles variés dans plusieurs publications.

Clôture des 10 ans des Défis Bâtiment Santé